27 Janvier PARIS 75012 // Le western Italien et la musique de film


INFORMATIONS:

FANCIULLA DEL WEST 2015

 

avec la participation exceptionnelle de Franck RAY, guitare à résonateur

CONFERENCE WESTERN FRANCK RAY

OPÉRA-UNIVERSITÉ Saison 2013-2014

grandes marches de la Bastille
The Great Train Robbery, premier western de l’histoire du cinéma, d’Edwin S. Potter, sort en 1903 aux Etats-Unis. Quelques années plus tard, Puccini donne à l’opéra, avec La Fanciulla del West, d’après la pièce de David Belasco, The Girl of the Golden West (1905), le premier opéra « américain ». À sa suite, les cinéastes vont adapter la pièce dans quatre versions cinématographiques (1915 – Cecil B. DeMille, 1923 – Edwin Carewe, 1930 – John Francis Dillon), dont les deux premières sont des films muets. La version de 1938 de Robert Zigler Leonard, La Belle Cabaretière, comédie musicale, avec Jeanette MacDonald et Nelson Eddy*, est une adaptation de l’opéra de Puccini. La filiation est claire. Mais à l’aube du cinéma, le son n’existait pas. Il faut attendre 1908, avec L’Assassinat du duc de Guise, film muet français, pour entendre la première musique de film de l’histoire du cinéma, composée par Camille Saint-Saëns (suite pour petit orchestre opus 128 pour cordes, piano et harmonium). Connu surtout pour ses œuvres orchestrales, ses concertos et son opéra Samson et Dalila, il est le premier compositeur à explorer la musique de film.

Le western italien et la musique de film
Pomme de discorde entre ses laudateurs et ses détracteurs, le western européen a été le genre cinématographique le plus méprisé par la critique spécialisée. Il fut en revanche adulé par le public pendant plus d’une décennie. Jean-François Giré réhabilite le discours et l’esthétique du genre, l’analyse à travers ses constantes, ses mythologies, ses personnages et met à jour ce qui le différencie du western américain. Une des raisons du succès du western européen correspond aux préoccupations de l’époque : le milieu et la fin des années soixante, les bouleversements de 1968, où toute une jeunesse se révolte contre la société de « papa », la prise de conscience du tiers-monde, la dénonciation des dictatures en Amérique latine. Puis, au cours des années soixante-dix, l’Italie prise dans la tourmente du terrorisme, des problèmes de mafia et de corruption du pouvoir politique. Pour les très jeunes cinéphiles des cinémas de quartier d’alors, les westerns iconoclastes venus d’Italie remettaient en question la chanson de geste de l’Ouest américain, mythifié par le western hollywoodien classique. Dégagés de la tutelle de leurs aînés d’outre-Atlantique, grâce à la démarche critique menée par Sergio Leone, les cinéastes européens, et plus spécifiquement les Italiens, ont créé le seul genre parricide de l’histoire du cinéma en le dotant d’un nouveau code moral. La Commedia dell’arte, le mélodrame populaire, la tragédie grecque, l’opéra, les marionnettes siciliennes, le roman picaresque alimentent le mythe de l’Ouest en offrant une lecture désenchantée où la perte de l’innocence fait place à une « quête désespérée d’un terrain où survivre ».
Indissociable et incontournable des œuvres de Leone : le compositeur Ennio Morricone dont les musiques ont habité les films du maître et, pour certaines, sont restées imprimées dans la mémoire collective. Collaboration idéale, s’il en fût, entre le cinéaste et le musicien qui fit exploser, en son temps, la vente de disques de musiques de films.
Mort de ses outrances à la fin des années soixante-dix, le western italien n’a pourtant cessé d’influencer les réalisateurs : sans lui, Stanley Kubrick n’aurait pu réaliser Orange mécanique ou Sam Peckinpah La Horde sauvage ; plus près de nous, Quentin Tarantino, Martin Scorsese et bien d’autres subissent encore son influence.

*Jeanette MacDonald et Nelson Eddy, tous deux acteurs et talentueux chanteurs (soprano lyrique et baryton), se produisaient également à l’opéra, en concert, à la radio et à la télévision. Ils rendirent le bel canto accessible au public populaire des salles de cinéma.

Jean-François Giré, né à Paris en 1955, se livre dès son plus jeune âge à l’une de ses passions, l’écoute des musiques de films et collectionne les « bandes originales ». Autodidacte, il choisit de devenir monteur de films, vocation suscitée par le « choc » des westerns de Sergio Leone.

Il fait ses premières armes sur les films de François Truffaut, Yves Robert, Roman Polanski, Jacques Monnet, Roger Coggio, en tant qu’assistant-monteur et rencontre à plusieurs reprises Sergio Leone.

LIEUPARIS 75012

HORAIRE 09h30

ADRESSE Studio Bastille - Les Grandes Marches - 120, Rue de Lyon

TARIF Entrée libre pour les étudiants Opéra-Université