19 Août L'ÎLE-D'YEU 85350 // RÊVES D’OCÉAN & SAUVETAGE EN MUSIQUE


INFORMATIONS:

Mercredi 19 août 2020 à 15:15 – chants de marins traditionnels sur le bateau de pêche ‘L’Intrépide » dans le port Joinville.

« Quand je regarde la mer, je me promène dans le temps du monde » Olivier de Kersauson

« RÊVES D’OCEAN » « Le Temps des Gabiers »

Kiki Bessonnet, chant – Janot Tessier, accordéon – Bobby M, bandonéon.
Yanis Bessonnet, figuration.

« SAUVETAGE EN MUSIQUE »  « Au café du port »
Kiki Bessonnet & Nathalie Bessonnet, chant – Janot Tessier, accordéon – Bobby M, bandonéon.

Les chants de marins ont connu leur heure de gloire du 17e au 19e siècle. Partout dans le monde, ils sont scandés à bord des navires, pour rythmer le travail des marins, mais aussi leur faire oublier les dures conditions de mer. Origine, objectifs, variétés… voici ce que vous devez savoir sur les chants de marins.

Rythmer et synchroniser le travail des marins

Du 17e au 19e siècle, les chants de marins font légion sur les navires qui parcourent le monde pendant de longs mois, voire plusieurs années. Du capitaine au mousse, tout le monde chante en chœur, en mer comme au port.

En effet, le chant de marin a plusieurs objectifs. Le premier est de synchroniser et rythmer le travail de l’équipage et le deuxième de leur faire oublier leurs conditions. Universel, on le retrouve dans tous les pays ayant une tradition maritime jusqu’à la fin du 19e siècle, et le développement des bateaux à moteur. C’est d’ailleurs à la fin du 19e qu’ont été écrits les chansons les plus connues, et toujours d’actualité aujourd’hui.

La majorité des chants de marins sont des chants de travail — appelés aussi shanties en anglais — même si l’on trouve aussi des chants de détente. Que ce soit pour danser, boire ou travailler, les paroles et les rythmes varient sans cesse. Ainsi, une chanson pour être scandé pour le travail ou la détente, mais avec un rythme bien différent, soutenu dans le premier cas et plus lent dans le 2e cas.

Faire oublier le quotidien

La vie est mer est longue et difficile. À chaque instant, les marins côtoient la mort, le froid, la chaleur, les bagarres, les maladies… Ils naviguent sur les océans déchainés et parfois calmes, avec des cartes imprécises, soumis à des conditions dures, pouvant mettre leurs nerfs à rude épreuve.

La promiscuité est à son maximum pour ses hommes qui partagent leurs bannettes, leurs quarts et leurs repas, tandis que quelque part les attends une famille, une femme, une fiancée et parfois des enfants. Sans compter que certains d’entre eux sont embarqués de force.

Ces chants et complaintes rythment alors leur vie, inventés au gré des expériences de mer et de port. Ils les chantent en mer, mais aussi à terre, dans les tavernes, après avoir vidé leurs poches pour s’octroyer boissons et femmes.

Si le progrès les a développés — les bateaux ont progressé en taille — il a aussi participé à leur déclin avec la mécanisation des bateaux, dans la première moitié du 20e siècle.

L’origine

Les chants de marins existent depuis toujours, et ce à travers le monde. Dès l’antiquité, les chants de marins sont utilisés pour rythmer les travaux des ports, même si les premiers témoignages remontent au 15e siècle et font état de chants très basiques.

Le thème des chants

Il ne faut pas oublier que les marins n’ont pas de formation musicale. Ils utilisent des structures basiques avec une suite de couplets simples entrecoupés de refrains ou d’une phrase répétée. La mélodie est facile à mémoriser et les paroles sont bien souvent en rapport avec le milieu professionnel.

Ces chants sont rarement vulgaires, mais parlent de scène coquine, humoristique ou grotesque. On y retrouve le thème du travail, de la nourriture — qui n’est pas fameuse à bord — ou encore des femmes.

Les marins évoquent le manque de la fiancée, laissée au port, d’une épouse guettant le retour de son mari, d’une mère, veuve de marin. Ces femmes qui tiennent le foyer pendant qu’ils tiennent la barre. Ils vantent leur courage, leur patience, elles qui ne se plaignent jamais.

Dans les complaintes, ils évoquent la discipline du bord, la dureté de leur supérieur, les dures conditions de mer, mais aussi l’absence, la camaraderie, ou encore la mélancolie qui habite les gens de mer. Les thèmes sont partout les mêmes : la perte d’un homme en mer, la violence des éléments, l’inconfort…

Les types de chants

Comme on l’a vu précédemment, il y a deux grands types de chants :

  • Les chants de travail avec des rythmes entrainants pour les manœuvres
  • Les chants de détente, chantés à terre ou dans les moments de calme et qui racontent les expériences du bord. Ils peuvent être accompagnés d’instruments de musique et sont souvent improvisés autour d’un meneur.

On trouve aussi le charivari, qui était une chanson grivoise et moqueuse portant inventée par l’équipage pour parler d’un officier. Selon la tradition, les couplets devaient rimer en « i ».

Les instruments de musique

En France, on utilise l’accordéon, le violon, mais aussi le biniou ou la bombarde en Bretagne. Les Anglais font plutôt usage de violons et concerti, alors que les Allemands et les Italiens organisent de véritables orchestres.

N’oublions pas que la voix est l’élément essentiel de ces histoires et la musique un support, plus particulièrement utilisé dans les chants de détente.

Toujours actuel

Malgré sa disparition dans le milieu professionnel, le chant de marin est toujours d’actualité. Il a d’ailleurs connu un second souffle dans les années 60-70. De nouvelles chansons plus actuelles sont venues enrichir le répertoire traditionnel.

S’ils n’ont plus la vocation de rythmer le travail, ils font partie de la tradition maritime et sont un signe de reconnaissance. On trouve d’ailleurs de nombreux festivals de chants marins, partout en France.

Chants marins, un indispensable de la vie à bord

 LE TEMPS DES GABIERS – Paroles : Alain Monjarret – Musique : Nicolas Thomas

Kiki Bessonnet, chant, (et son petit fils, Yanis Bessonnet, 9ans) – Janot Tessier, accordéon – Bobby M, bandonéon.

Ecoute mon garçon, écoute mon bonhomme,

Tu rêves d’océan et de pays lointains ;

J’ai fait le même rêve, j’étais haut comme trois pommes,

Et toute ma vie durant, je suis resté marin.

Sur toutes les mers du monde, j’ai tracé mon sillage,

Sur tous les continents, rencontré des gens bien,

Comme de fiers bâteaux et de bons équipages

J’en ai connu aussi qui eux, ne valaient rien.

 

Ho! que je l’ai aimé, le temps de ces gabiers,

qui dans le mauvais temps, grimpaient pour rabanter.

Des heures de travails à ch’val dans le grément

Ils étaient aussi souples que l’aile du goéland.

 

Et ces foutues tempêtes qui broient ton bâtiment,

qui te le font craquer, et te glacent le sang.

Nuit et jour à la pompe, à te casser les os,

Face à tout océan, il faut courber le dos.

 

Puis l’escale chez l’hôtesse, qui n’attend plus que toi,

Où de belles servantes te prennent pour un roi.

Déjà un mois à terre, à croquer tes deniers,

Il est grand temps pour toi, garçon, d’réembarquer

 

Au café du port – Paroles de Gérard Jaffrès

Kiki Bessonnet, chant & Nathalie Bessonnet, choeur – Janot Tessier, accordéon – Bobby M, bandonéon.

Je connais un endroit, sur la côte ensablée
Où le temps là-bas s’est arrêté
Y a quelques vieux marins, qui boivent sans remords
Et qui chantent des refrains salés
Le patron quelquefois nous sort l’accordéon
La patronne secoue ses jupons
Quand la bière coule à flots, tu parles d’un numéro !
Y a du roulis comme sur un bateau

Refrain

Allez, viens, on danse encore au café du port
Quand les filles crient OK, c’est que ça va chauffer
Ça sent l’rhum, le vieux tabac et le vent salé
Allez, viens, on sert encore au café du port

2

La mer est un trésor, un manège enchanté
Ses légendes font toujours rêver
Mais l’instant le plus fort, c’est de rentrer au port
Et de venir au bar se réchauffer
On retrouve les copains, les Margot éplorées
Et l’ambiance commence à monter
Quand la bière coule à flots, t’as plus le mal de mer,
Même si ça tangue comme sur un bateau

Refrain

 

 

LIEUL'ÎLE-D'YEU 85350

HORAIRE 15:15

ADRESSE Port Joinville